DERNIERES NOUVELLES
El Ayoun
14.11.04
Dans un communiqué, les détenus politiques sahraouis de la prison noire d'El Ayoun dénoncent "la perquisition inopinée menée le 11 novembre par le procureur général du roi et son adjoint en compagnie de quelques gendarmes, de toutes les cellules des détenus politiques sahraouis et la confiscation de leurs biens sur ordre du ministre marocain de la justice". Ils demandent au gouvernement marocain de stopper ce genre de pressions et aux organisations des droits de l'homme d'intervenir "de toute urgence" pour les "protéger" et "protéger" leurs familles face "aux violations de leurs droits de prisonniers politiques par les autorités expansionnistes marocaines".
Des femmes sahraouies des ghettos d'El Ayoun organisent un sit-in de quatre heures devant le siège de la daira numéro 6, pour dénoncer leur "marginalisation par les autorités marocaines", réclamant leur "droit à l'habitat". La manifestation a été dispersée par les forces de sécurités marocaines, conduite par le pacha et le chef de la police, qui a procédé sauvagement à la destruction des banderoles et à l'arrestation du directeur du journal "Ouad Noun", qui photographiait la manifestation. [SPS]
Assa
Depuis le 15.11.04, les étudiants universitaires sahraouis d'Assa et Zac (Sud Maroc) organisent à Assa, un sit in illimité devant l'agence de transport Supratour, filiale de l'ONCF, l'Office National des Chemins de Fer, qui assure le transport vers les régions non desservies par les trains. Après les émeutes de 1999 à Laayoune, les autorités marocaines avaient décidé de prendre en charge le transport des étudiants sahraouis, ce qu'elles ne font plus depuis le début de l'année universitaire actuelle.
Le 19 novembre, environ 90 Sahraouis prennent part au sit in dans trois tentes traditionnelles devant le siège du pacha, exigeant le respect de leurs revendications, stigmatisant la politique du gouverneur marocain de la province, demandant du travail et exigeant de véritables solutions à leurs problèmes, pas simplement de smesures de police. Des actions de solidarité se déroulent à Smara, Tantan et Aouinet Torkoz. Une grande marche de soutien aux chômeurs a lieu dans la soirée du 19 ainsi que le lendemain, réunissant 1'500 personnes. Des forces de l'ordre supplémentaires ainsi que des militaires en provenance de Tiznit et Bouizakarne sont rassemblées sur place. Sept chômeurs non diplômés se joignent aux 90 diplômés, menaçant de débuter une grève de la faim. NOUVEAU >> Photos